Le bras de fer avec les éboueurs se poursuit

Après une cinquième journée de grève, le mouvement social des éboueurs est au point mort. « Les 4 heures et demi de négociations n’ont rien donné, rien de plus que ce qui avait été acté jeudi », a expliqué Freddy Bergeron de la CGT. « La CAN ne veut donner que trois euros de plus en guise de prime de panier pour ceux qui travaillent le matin et 1 € de plus pour ceux du soir et cela, sous conditions. Rien de plus sur les régimes indemnitaires. Rien de concret sur les déroulements de carrière en reconnaissance de la pénibilité hormis des négociations pour revoir les « règles internes de la CAN. Les agents disent non. Les règles sont déjà définies par le statut ». « Inacceptable », ont décrété les agents présents en négociation et ceux présents à l'extérieur. « Ils nous prennent pour des lapins de 3 semaines. La collecte de samedi n'aura donc pas lieu », ont confirmé les grévistes. Et ils annoncent que lundi en assemblée générale, à 5 h 45, « le ton devrait se durcir et le mouvement s’amplifier ».

Source: Le Courrier de l'Ouest

Déchets : négociation serrée au 4e jour sans collecte

Après avoir reconduit la grève hier, les éboueurs ont été invités à la table des négociations dans l’après-midi. Mais la reprise des collectes n’est pas gagnée.

CAN et éboueurs se sont retrouvés à la table des négociations hier après-midi. A la sortie, les représentants des agents ont parlé « de quelques avancées, notamment avec deux titularisations, mais de rien de concret sur le plan financier. » La reprise du travail, soumise ce vendredi au vote des grévistes, est donc loin d'être gagnée.

Pas de nouvelles, bonne nouvelle. L'adage ne s'est pas vérifié hier matin au dépôt des véhicules de collecte des ordures ménagères, où faute de la moindre information en provenance de la direction de l'agglomération, les agents ont décidé de reconduire la grève. Et à plus de 75 % au 4^e jour du conflit, soit une mobilisation plus importante qu'au premier jour (lundi), selon le porte-parole des éboueurs, Mickaël Billy, élu CGT au comité technique paritaire : « Nos collègues de l'ancienne communauté Plaine de Courance nous ont rejoints, d'où ce taux de grévistes plus important. » Résultat : aucun camion de collecte des ordures n'est sorti des dépôts de Niort, Beauvoir et Prahecq, et la tournée urbaine du soir n'a, une nouvelle fois, pas eu lieu.
Présent à l'assemblée générale de mercredi matin, Philippe Mauffrey, le nouvel élu communautaire en charge des déchets, n'a plus donné signe de vie aux grévistes… jusqu'à hier après-midi, alors qu'il dispose de moyens et de propositions à mettre en face des revendications. Il a proposé deux titularisations d'intérimaires, une égalisation des primes des agents en fonction de leur communauté d'origine, et quelques moyens techniques pour alléger la pénibilité du travail. « Nous avons aussi proposé des réunions régulières, mais n'avons pas une baguette magique, et devons faire avec une rigueur budgétaire », commentait l'élu à la sortie de la concertation.
Il n'est pas du tout certain que le compte y soit ce matin, pour les éboueurs en grève.

Source: La Nouvelle République